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Cette photo, je l'ai prise en 2002, lorsque je suis retournée
sur les lieux, plus de 10 ans après.
Au premier plan : le dossier en bois de l'un des bancs publics
de la promenade de cette petite bourgade de province.
Ces bancs portent toujours autant de graffitis, signe que les lycéens
continuent de s'y retrouver.
J'étais heureuse de ne pas tout voir en noir et de réussir
à penser que si pour moi ces bancs sont lourds de mauvais souvenirs,
pour les actuels lycéens ils sont certainement le lieu d'heureux
flirts.
Par contre, j'ai été choquée, en retournant dans
la région et en retrouvant d'anciennes fréquentations,
de l'abondance et la verdeur des propos et blagues sexistes qu'y tiennent
les hommes. Du genre : "les femmes, c'est comme les packs
de bière : y'a deux trous pour les prendre."
Je n'arrive pas très bien à m'expliquer cette recrudescence
locale, et je sais bien qu'il y a une différence entre les
paroles et le passage à l'acte, entre les fanfarondes d'hommes
entre eux, et une agression réelle à l'égard
d'une femme...
En retournant sur les lieux, je me suis rendue compte que je baignais
à l'époque dans une ambiance particulière où
le mépris des femmes, du moins verbal, était coutûmier.
Entendre des choses sexistes et méprisantes, à force,
ça use. Ca fausse le jugement : je n'ai pas su faire la
part des choses lorsque le "pot de colle" parlait sérieusement,
lui. Ni comprendre à temps que, chez lui, les paroles étaient
suivies d'actes.
Les blagues sexistes, ça ne peut plus me faire rire. |
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