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sur la bouche |
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Pendant l'étude,
c'était calme. La maîtresse nous laissaient parfois seuls,
car elle racompagnait les élèves jusqu'à la grille
quand les parents venaient les chercher, et elle discutait avec eux.
Je me suis retrouvée dans les toilettes des garçons
avec deux garçons de ma classe. Ils ont regardé ma "quéquéte"
tous les deux.
Un soir, l'autre garçon a mis sa bouche sur la mienne, et a
mis sa langue à l'intérieur. J'ai trouvé ça
fabuleux.
Tellement fabuleux qu'en rentrant à la maison, j'ai voulu faire
la même chose à ma mère. Partager ce jeu si chouette
avec elle.
Elle a eu un mouvement de recul, et m'a expliqué que ça
ne se faisait pas, que ce n'était pas bien. J'ai été
grondée.
Je ne savais pas que les grandes personnes faisaient ça. C'est
à peine si mes parents s'embrassaient sur la joue. Et il n'y
avait pas de télévision ou de magazine pour me montrer
un baiser sur la bouche. Je ne savais tout simplement pas ce que c'était.
Plus tard, j'ai posé des questions et j'ai compris que c'était
réservé aux gens mariés.. Et que sinon, c'était
interdit. Que c'était mal de faire ça sans être
marié. Et faire ce qui est mal, c'est commettre un péché.
Je me sentais amoureuse de ce garçon. J'ai donc décidé
de me marier avec lui. On
m'a répondu que ce n'était pas possible : que nous
étions trop jeunes, et qu'il y avait un âge pour se marier.
J'ai décidé que j'allais attendre d'être grande.
Mais en attendant, ce n'était pas bien de continuer à
faire des choses avec nos bouches, nos langues et le reste. Je ne
voulais pas faire de péché. J'ai décidé
d'arrêter.
J'ai dis que je voulais arrêter, mais ils n'ont pas voulu. Ils
ont dit d'accord, mais ils ont menti et ils ont recommencé.
Ailleurs, autrement. Je disais que ce n'était pas bien, que
je ne voulais plus faire ça, mais ils n'écoutaient plus.
Ils se moquaient de moi.
Et je n'arrivais pas à faire que ça s'arrête.
Je m'en voulais, parce que je continuais à faire des choses
pas bien. Et il était hors de question que je rentre avec encore
le même péché à raconter. |
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Peu importent
les raisons (c'est interdit, c'est mal, c'est un péché,
etc...) qui m'ont poussées à décider d'arrêter.
Ce qui compte, c'est qu'à un moment, j'ai pris cette décision,
l'ai exprimé, et qu'on n'en a pas tenu compte.
Jusqu'avant ce moment, il ne s'agissait que de jeux d'enfants. Des
jeux de "touche-pipi". C'est assez normal, car les enfants
sont curieux.
A partir du moment où je dis non et qu'on n'en tient pas compte,
c'est un abus. C'est précisémment à partir de
ce moment que ça commence à faire mal. |
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