Besoin d'en parler, pourquoi ?  
   
     
  Alors que j'ai gardé le secret, le silence pendant des années, au point d'oublier ce qui était arrivé, j'ai maintenant un besoin énorme d'en parler.
     
  On a tout à y gagner :  
     
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  1. Briser le silence : c'est le premier pas.
    Effet libérateur immédiat !
    Briser le silence

  2. Raconter pour comprendre et retrouver le fil :
    Pour comprendre, retrouver le fil de sa propre histoire et réussir à l'accepter, on a besoin d'en parler avec d'autres qui sont capables de comprendre et de nous aider à recoller les morceaux
    Je n'aurais jamais été capable de retrouver le fil de mon histoire (ni donc de faire ce site) sans un travail de reconstruction par la parole avec un thérapeute

  3. Pour (re)trouver sa place dans le monde, la société, sa famille, auprès de ses ami(e)s, et ne plus être quelqu'un de secret, mystérieux, impénétrable. Pour (re)trouver la confiance en soi et dans les autres.
    On m'a répondu : "je te comprends mieux maintenant", et moi aussi, je me suis mise à mieux me comprendre. Une amie : "Je ne te promets pas de tout comprendre, mais je t'aime et je respecte tes choix", et moi aussi, je me suis mise à m'aimer un peu mieux. Et puis, à 29 ans, j'ai gagné une Maman !
    Besoin que ma mère m'entende
    Parole d'amie


  4. Pour rétablir la vérité et être reconnue, respectée
    Parler, c'est déjà se défendre. C'est se faire respecter. C'est cesser d'avoir honte et donc se redresser et (re)trouver sa fierté, sa dignité. C'est demander justice.
    Après toutes ces années de silence et de déni, j'avais un grand besoin de dire la vérité : celle qui se cachait au fond de moi et me hantait. Un grand besoin d'être enfin entendue.

  5. Le silence ne profite qu'aux agresseurs
    Depuis des millénaires le silence des victimes profite aux violeurs qui peuvent agir et récidiver en toute impunité. Parler c'est lutter pour que ce genre de choses ne se produise plus.
    Très concrètement, en en parlant, j'ai découvert que je n'étais pas la seule victime de cet agresseur. Si l'une d'entre nous avait été capable de parler plus tôt, cela aurait sans doute empêché qu'il ne recommence et que d'autres en souffrent. Pensez-y : votre parole peut en sauver d'autres !

  6. Témoigner qu'il est possible de s'en sortir
    Trop de personnes restent encore enfermées dans le silence, sans savoir qu'il est possible d'aller mieux, et que leur souffrance peut cesser.
    C'est en entendant une personne témoigner à la télévision que j'ai pris conscience des viols et que j'ai commencé la démarche qui m'a permis d'aller mieux. A 27 ans ! Il n'est jamais trop tard ;-)

  7. Pour ne plus oublier
    Je ne sais pas quand je m'arrêterais d'en parler. Sans doute jamais. Parce que, comme tout le monde, j'ai un passé, une enfance, une histoire, et c'est ce qui me fait être telle que je suis maintenant : je ne peux pas inventer et raconter une enfance que je n'ai pas eue. Ca fait partie de moi. Je ne suis plus une personne en petits morceaux : il n'y a plus d'un côté des choses qu'on peut dire et de l'autre certaines qu'il faut taire et cacher.